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Sherlock Holmes : Jeu d’ombres – Guy Ritchie

Sherlock Holmes : Jeu d’ombres
Réalisé par : Guy Ritchie
Avec : Robert Downey Jr., Jude Law, Stephen Fry, Noomi Rapace, Kelly Reilly, Jared Harris…

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Résumé : Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l’homme à l’esprit le plus affûté de son époque. Jusqu’au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d’une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène… Il a même sans doute un net avantage sur Holmes car il met non seulement son intelligence au service de noirs desseins, mais il est totalement dépourvu de sens moral. Partout dans le monde, la presse s’enflamme : on apprend ainsi qu’en Inde un magnat du coton est ruiné par un scandale, ou qu’en Chine un trafiquant d’opium est décédé, en apparence, d’une overdose, ou encore que des attentats se sont produits à Strasbourg et à Vienne et qu’aux Etats-Unis, un baron de l’acier vient de mourir…

Autant j’avais adoré le premier film autant j’ai bien aimé ce second volet.

Le problème majeur : son intrigue. Ou devrais-je dire son manque d’intrigue. Pour ce Jeu d’ombres, Guy Ritchie a décidé lui aussi de prendre pour source la nouvelle Le Dernier Problème du canon holmesien. Donc présentation officielle de Moriarty comme “Napoléon du crime” et par extension grand méchant à vaincre. Ce qui est à l’origine une courte nouvelle doit tenir 2h et des poussières, aussi on rajoute à cela une histoire de gitans, de chirurgie plastique, les préparatifs de la 1ère guerre mondiale et un projet d’assassinat. Sans oublier un Very Bad Trip 3, des costumes de camouflage, une promenade à dos de poney, un voyage en train, un plongeon dans le lac et Mycroft Holmes nu.

Mais bon, sincèrement : va-t-on vraiment voir ce genre de film pour son intrigue ? Evidemment que non. On y va pour les acteurs, pour l’humour et pour s’en prendre les yeux. Et sur ce point, on est servis !

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(Où c’est qu’il est Indiana Jones ?)

Le duo Robert Downey Jr./Jude Law fonctionne toujours aussi bien, voire mieux pour ce qui est de Jude Law. Il a perdu en cheveux mais il a gagné en confiance en lui. Autant dans le premier on le sentait un peu réticent, autant là il se lâche, crève l’écran et son Watson volerait presque la vedette à Sherlock himself. Je dis presque car celui qui lui vole vraiment la vedette, il faut l’avouer est son frère Mycroft. Déjà Mycroft, je l’adore dans la série BBC, je j’aime encore plus ici. Stephen Fry est vraiment excellent en Mycroft extraverti, pas pudique pour un sou, à l’humour noir et aux répliques rares mais qui font mouche.

Mycroft Holmes: Good evening, Mrs Watson. I’m the other Holmes.
Mary Watson: You mean there’s *two* of you? Marvelous!

Autres petits nouveaux dans la bande : Noomi Rapace en Simza est vraiment bien, malheureusement son personnage est peu et très mal exploité. De plus, son personnage de bohémienne et femme forte, bien qu’intéressant est en même temps bien cliché. On sent qu’elle est là essentiellement pour faire joli, parce qu’il fallait une fille dans le film et que Mary Watson n’irait jamais faire du poney en France. Et encore moins Irène Adler. Un peu triste d’ailleurs de la voir si peu : dans le premier film j’avais pas trop accroché, mais là, elle m’avait convaincue : un peu comme Jude Law, on l’a sentait plus sûre d’elle et donc plus à l’aise.

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(Je te tiens, tu me tiens par la barbichette…. Ah non, mauvaise comptine…)

Pour ce qui est des méchants : autant j’ai adoré Sebastian Moran, autant James Moriarty m’a laissée de marbre. Sauf lors du jeu d’échec en Suisse. Seul instant du film où on comprend pourquoi ce professeur qui écoute du classique est le seul capable de battre Holmes : il pense comme lui ! Autrement, rien. Jared Harris est très bon, et j’aurais aimé dire que c’est le rôle qui veut ça et qu’en fait il joue très bien les types froids, insensibles et manipulateurs… sauf que non (enfin si il le fait très bien, mais non). Je l’ai surtout trouvé fade, banal et oserais-je dire chiant ? Je sais qu’il est semblable au personnage de Conan Doyle, mais quitte à exagérer Sherlock Holmes au point d’en faire un clown plutôt qu’un réel détective, pourquoi ne pas faire de même avec le caractère de Moriarty ? Sur ce point, le Moriarty de Steven Moffat aura toujours ma préférence. Non vraiment, côté méchant, c’est Moran qui a retenu toute mon attention et j’espère que si troisième opus il y a, il sera présent. J’aime les méchants qui parlent peu mais qui d’un regard, d’un geste, d’un sourire en coin montrent à quel point ils peuvent être cruels. Et ça, Paul Anderson le fait très bien. 

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(Source)

Pour ce qui est de la réalisation, comme je disais, on s’en prend plein les yeux. Ce nouvel opus nous emmène de Londres à la campagne anglaise, en passant par le Paris du XIXème avant d’aller en Suisse. Et c’est à chaque fois une merveille pour le yeux. On regrettera cependant la scène dans la forêt, avant le départ en Suisse qui ne sert absolument à rien si ce n’est augmenter le budget effets-spéciaux et réveiller les spectateurs somnolants. Ca explose de partout, ça saute de partout… manquait plus que les uniformes d’officiers et on se serait crus dans un épisode de la saison 2 de Downton Abbey ou dans Birdsong. Visuellement parlant, c’est nickel, scénaristiquement parlant, c’est passable : nous voilà résolument dans un film d’action plutôt qu’un film de détectives. Dommage. Autrement, j’aime toujours autant la reconstitution des époques et Holmes qui décrit la scène avant de se battre. 

Mais cette fois encore, ce qui vaut vraiment d’aller voir le film, ce sont bien ses personnages et l’humour omni-présent. Ah le couple duo Holmes et Watson – un pur délice. On sent leur amitié, tout le respect et l’admiration qu’ils ont l’un pour l’autre. C’est toujours un plaisir de voir Sherlock jaloux et lancer des petites piques auxquelles Watson ne répondra pas ou au contraire, qu’il entrera dans son jeu. Ils ont le chic pour lancer les vannes qu’il faut au moment qu’il ne faut pas. Et puis, point très positif : ça ne tombe jamais dans le hyper-sentimentalisme – pas de grandes déclarations, juste une phrase ou un geste qui veut tout dire (je pense notamment à la scène dans le train vers la Suisse…)

Dr. John Watson: Oh, how I’ve missed you, Holmes.
Sherlock Holmes: Have you? I’ve barely noticed your absence.

La présence de Mycroft apporte un plus non négligeable au film, surtout côté humour. Comme dit plus haut, Stephen Fry est vraiment excellent et le fait de créer en plus du duo Sherlock/Watson, le duo Sherly/Mycroft permet de faire un break dans les sous-entendus sur le relation Holmes/Watson (car oui, bizarrement, tout le monde a trouvé ce second film bourré de sous-entendus, moi j’ai trouvé ça raisonnable)(on évitera cependant de trop s’attarder sur la scène dans le train vers Brighton et du déguisement de Sherlock).

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“You know, he’s nothing like as slow witted as you’ve been leading me to believe, Sherly.”

Autrement, la musique, les décors et les costumes valent toujours autant le détour. Pareil pour Gladstone, le chien. On ne voit pas le temps passer et nos yeux et nos oreilles ressortent de la salle comblés.

En résumé :

  • Si vous avez aimé le premier Sherlock Holmes, vous aimerez bien ce deuxième.
  • Si vous n’avez pas vu le premier Sherlock Holmes, vous aimerez celui-là. (ceci a été scientifiquement prouvé par Elisha)
  • Si vous avez vu et pas aimé le premier film, et bien passez votre chemin – ce Jeu d’ombres ne vous réconciliera absolument pas avec Guy Ritchie.

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Sherlock & Steven Moffat chez France 4.

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Et donc comme vous le savez sans doute si vous me suivez sur Twitter et/ou Facebook, j’ai eu la chance d’assister à l’avant-première de Sherlock, à France Télévisions mercredi dernier. Et pour ça, on remercie tout d’abord Elisha qui a gagné des places dimanche, et ensuite on remercie France 4  qui m’informe le lendemain que j’ai gagné des places moi aussi. J’ai profité des deux places bonux pour embarquer Alizée, ma copine dUnion Jacks et sa soeur.

19h55 : On retrouve Alizée et sa soeurette au T3 après avoir traversé le pont au pas de course. On avait rendez-vous à 19h45. Mais je ne m’inquiétais pas trop, une telle projection ne peut vraiment commencer sans Queen of the Hub.
20h05 : Qu’est-ce que je disais : les gens font encore la queue pour rentrer ! On en profite pour discuter, couiner sur Andrew Scott et David Tennant et critiquer les over-fans cosplayées.
20H15 : On rentre dans la salle. Et on s’installe… au 2ème rang ! Pendant que le gens se dévissent le cou à essayer d’apercevoir Steven Moffat et Sue Vertue dans le fond, moi je regarde en boucle les bandes-annonces sur l’écran : il y a Mitchell sur écran géant bon sang ! (ahahah)

IMG_20120215_202631.jpg(gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii)

20h35 (environ) : Petit speech de présentation, applaudissements et… ça commence ! Et c’est en VOST ! C’est parti pour 1h30 de A Scandal in Belgravia traduit chez nous par Un Scandale à Buckingham. Ne criez pas au scandale (ahahah bis), c’était un changement obligatoire : demandez donc à un français s’il connait le quartier de Belgravia – Buckingham lui parlera bien plus.

21h45 : Aaaaaaah il n’y a plus d’image ! 20 minutes avant la fin et juste après le « Jumbo Jet » de Moriarty. J’ai toujours dit que Moriarty était fort, mais je ne pensais pas qu’avec une rapide apparition à l’écran il bousillerait tout…

22h30 (environ) : C’est fini. Et c’est toujours aussi bien. Voire mieux sur écran géant. Le public semblait content. Ok, vu les réactions, beaucoup devaient être des fans qui avaient déjà vus l’épisode : suffisait de voir le nombre de fois où les gens rigolaient avant même que quelque chose se passe. C’était chouette, mais d’un autre côté ça gâchait un peu le spectacle… Ok, il y a de l’humour dans Sherlock, beaucoup même, mais souvent c’est un humour dramatique qui fait rire mais pas forcément s’esclaffer. Désolée, mais la scène avec Molly, moi elle ne me fait vraiment pas rire… Pouvaient pas se contenter de faire des coeurs avec la main et de couiner en silence comme moi ? Enfin, ce n’est que mon esprit de contradiction qui me reprend…

Arrive alors le moment tant attendu : questions/réponses avec Steven Moffat ! Je n’ai pas retenu toutes les questions, car pour certaines soit elles ne servaient à rien (Q : Qu’est-ce donc que Sherlock aurait bien pu offrir à Watson pour Noël? R : Rien. C’est Sherlock ! Il s’est probablement levé le matin sans savoir que c’était Noël), soit on connaissait déjà la réponse (Que pensez-vous de la version CBS de Sherlock ? R : No comment)(nan mais genre, vous allez pas sur Twitter ou quoi?)

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(trop gentille, je mets même pas de copyright)

Mais il y en avait des biens. Du genre : Pourquoi un tel Jim Moriarty ? Parce qu’Andrew Scott

Parce qu’il voulait quelqu’un de nouveau, de différent, de méconnaissable. Pas le méchant de la nouvelle ou le cliché qu’on voit déjà dans des tas d’autres films. Et puis au départ, nous ne devions pas découvrir qui était Moriarty dans l’épisode The Great Game. Il prévoyait de nous « présenter » que Gay!Jim et pas Moriarty!Jim. Mais Andrew Scott était tellement bon qu’il a finalement décidé de réécrire la scène finale pour faire apparaître Moriarty!Jim. Et bien moi J’APPROUVE A FOND !

Ou encore : D’où vient l’idée d’afficher les textes à l’écran ?

Et bien ça ne vient PAS de Moffat ! Mais de Paul McGuigan, réalisateur de l’épisode The Great Game () le tout premier épisode à avoir été tourné. Il y a beaucoup de textos dans cet épisode, et Paul McGuigan n’aime vraiment pas faire de plan sur les téléphones, alors il a décidé d’incruster les messages à l’écran. Moffat a trouvé cette idée stupide, jusqu’où jour où il est passé dans la salle de montage et a vu ça en action. Il a trouvé ça tellement bon qu’il a finalement inséré ça dans son épisode de A Study In Pink (dont il n’avait pas encore fini le script). Et depuis, tout le monde reprend sa brillante idée.

Ou bien : Que pensez-vous du Sherlock Holmes de Guy Ritchie ?

Au début, en voyant la bande-annonce, il pensait qu’il allait détester mais finalement il a adoré. Toutes les versions fidèles au canon ont déjà été faites, et quitte à faire une nouvelle adaptation de Sherlock Holmes type blockbuster hollywoodien, c’est la bonne façon de faire. Il n’a absolument rien contre, il trouve ça très bien et tant qu’à faire quelque chose, autant y aller radicalement – ce que Guy Ritchie a bien compris.

Et une autre question dont j’ai adoré la réponse : Mais pourquoi faire parler Sherlock aussi vite ?

Parce que personne ne réfléchit aussi vite que Sherlock Holmes. Et puis franchement, a-t-on envie d’un long discours d’explication sur le pourquoi du comment, plein de détails, de longueurs… Non ! On veut savoir vite et bien et passer à la suite. Alors Sherlock parle aussi vite qu’il pense. Et il faut féliciter Benedict pour ça. La question avait été posée par le directeur en charge du doublage.. Moffat lui a dit qu’il compatissait avec le doubleur mais que bon… que dire de Benedict qui doit réciter tout ça, à cette vitesse, SANS LE SCRIPT ! Donc voilà, désolé, mais « no taking back ».

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(A ce moment-là, Mr Moffat essaye de déchiffre les hiéroglyphes sur le carnet de l’interprète)

J’ai filmé les questions/réponses et comptait faire un transcript des réponses. Sauf que chez 3xcusemyfrench quelqu’un l’a déjà fait. Aussi, comme je sais que les 3/4 de mes lecteurs comprennent l’anglais, je vous invite à aller lire l’intégralité des questions et réponses LA BAS.

Vers 23h, fin des questions/réponses. On nous invite à rejoindre le bar et le buffet tandis que Steven Moffat reste dans la salle avec les journalistes. Une vingtaine de minutes plus tard, on voit un attroupement près de la porte de la salle de projection : Steven Moffat est de retour ! Vu le monde autour, vu son air fatigué et vu sa façon de signer, je suis restée dans mon coin (qui était pas si mal: sa femme était derrière moi) – avoir un autographe c’est bien, mais que cet autographe ait une histoire c’est mieux. Et là, j’avais vraiment l’impression d’être de retour à la stage door de Much Ado About Nothing, mais avec cette fois Steven Moffat où l’artiste signe tout ce qu’on lui mettait sous le nez sans vraiment faire attention tellement il est fatigué. Et j’avais encore moins envie quand les gens sont retournés lui demander photos et autographes alors que tout ce qu’il voulait c’était partir…

Finalement, Steven Moffat arrive à partir. On reste encore un peu dans le coin, à attendre notre chauffeur et surtout à attendre l’une des gentilles demoiselles qui m’avaient dit qu’on pourrait prendre les affiches promos après le départ de ce cher Moffat. Sauf que ces affiches (réservées, je tiens à le dire) elles nous sont passées sous le nez, malgré mes protestations et explications. Merci aux membres du forum français. Mais bon, je “rouspète” encore (car, en effet, comme me l’a si gentiment fait remarquer une membre, je n’ai pas arrêté de rouspéter). Enfin, j’ai quand même réussi à récupérer une affiche promo. Et sans oublier de remercier l’une des deux demoiselles en partant. (parce que oui, je rouspète, mais au moins je fais pas les choses en douce et je suis polie)

Enfin voilà. Une excellente soirée, un excellent épisode, un excellent Moffat et tout ça, en excellente compagnie.

Merci une fois encore à France Télévisions pour la très bonne organisation et les invitations. On recommence quand vous voulez ! (Pour la prochaine saison de Being Human ??)

Oh et pour info : à partir de demain, France 4 rediffuse la saison 1, avant d’enchaîner sur la saison 2 les 10, 17 et 24 mars ! Juste avant la sortie du DVD prévue pour le 24 avril !

Les Trois Mousquetaires – Paul W.S. Anderson

Titre : Les Trois Mousquetaires
Réalisé par : Paul W.S. Anderson
Avec : Logan Lerman, Matthew MacFadyen, Orlando Bloom, Luke Evans, Ray Stevenson, Mads Mikkelsen, Milla Jovovich…

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Résumé : L’impétueux jeune d’Artagnan et ses trois légendaires compagnons, Athos, Porthos et Aramis vont devoir s’unir et combattre tous ensemble un mystérieux agent double, Mylady de Winter et son employeur crapuleux, le cardinal Richelieu, afin de les empêcher de s’emparer du trône français et d’éviter que l’Europe toute entière sombre dans la guerre.

Quand j’ai su qu’il y aurait une nouvelle adaptation du roman de Dumas Père, je n’ai pas crié au sacrilège. J’ai crié oui. Mais de joie. Parce que la bande-annonce était sympa, et le casting encore plus. Oui j’avoue, c’est quand j’ai appris que Logan Lerman serait D’Artagnan que j’ai essentiellement voulu le voir. Et aussi pour Luke Evans. Et Matth… Bon ok, pour tous les autres aussi ! Parce que je suis une fille faible qui dit “hello” aux affiches dans la rue et aux écrans.

Passons.

Qu’en est-il alors de ces Trois Mousquetaires ? Et bien, j’ai tout simplement ADORE ! Le film dure près de 2h et on ne voit absolument pas le temps passer. Dès les premières minutes, on est dans l’action avec un Athos sorti de nul part, à l’air totalement blasé qui dégomme les vénétiens et roule un patin à Milady. Débarquent ensuite Aramis (il vole *hiiiiii*) et Portos (il casse les murs *hiiiii*). Et plus tard, le jeune et beau D’Artagnan. Entretemps, on a vu le Duc de Buckingham et Richelieu. L’un en bleu, l’autre en rouge. Je vous laisse deviner qui porte quoi !

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(*couine*)

On s’en doute, on est là bien loin d’une adaptation fidèle au roman de Alexandre Dumas. On en est même très loin. Genre la distance entre Londres et Venise quoi. Mais vous savez quoi ? On s’en fiche. Parce que Les Trois Mousquetaires n’est clairement pas un film à aller voir pour son scénario mais bien pour tout ce qui l’entoure. Et de toute façon, on sait dès la bande-annonce comment ça va se finir : le méchant très méchant est puni, les gentils très gentils sont récompensés et le héros gagne le coeur de la damoiselle en détresse. Tout est bien qui finit bien comme on dit !

Comme je disais, Les Trois Mousquetaires, vaut d’être vu pour tout sauf son scénario. Et en premier lieu pour ses acteurs ! Ils sont tous parfaits dans leurs rôles respectifs. Matthew MacFadyen et Logan Lerman en tête (oui, je suis objective !) Le premier campe un Athos blasé, ivrogne, blessé par Milady et rancunier. Le second, un D’Artagnan arrogant et sûr de lui. Un gars de la campagne, sans peur et sans reproche, qui cherche la bagarre et trouve toujours le temps de courtiser la belle entre deux coups de lames. J’étais déjà sous le charme dans Percy Jackson, je le suis encore plus ici.
Les autres ne sont bien évidemment pas en reste. A commencer par Luke Evans qui joue un Aramis tout en finesse et retenue. Il parle peu, mais il parle bien. Et il porte des lunettes et il vole. Ray Stevenson est le grand et fort Porthos qui fonce dans le tas.
Et alors, le cuir noir qu’est-ce que ça leur va bien au teint. *o*

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(*hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii*)

Du côté des méchants, le Duc de Buckingham semble tout droit sorti d’un clip des années 80 – coiffure et attitude qui vont avec. Orlando Bloom nous joue un Duc condescendant, à la limite du ridicule. Mais absolument génial. J’étais un peu sceptique quant au choix de Milla Jovovich pour Milady, mais finalement elle s’en sort bien. Elle joue bien la Milady hautaine et fière, toujours attirée par le plus offrant. Et j’adore sa moue boudeuse, très Milady-enne. (Et comme on serait en droit de s’y attendre avec un film avec Paul W.S Anderson aux commandes et Milla Jovovich, on a même à un petit clin d’oeil à Resident Evil) (ou alors c’est juste moi qui imagine des choses).

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Pour les secondaires, énorme coup de coeur pour Louis XIII ! Freddie Fox est vraiment adorable et son Louis prodigieux. Et belle surprise en découvrant Juno Temple en Reine Anne et James Corden en Planchet ! (Quand je vous disais que je m’étais arrêtée aux présences de Logan Lerman et Luke Evans !)

Quant au reste… Les effets spéciaux sont époustouflants et très bien faits, et la 3D ne semble rien apporter d’intéressant au film (je l’ai vu en 2D et j’étais déjà bien soufflée). J’ai tout particulièrement aimé les “transitions” avec la carte d’Europe en fond, et les petites “figurines” (vous comprendrez ce de quoi je parle quand vous aurez vu le film) La musique est bien dosée, entrainante, et “pleine d’aventure” ! Un peu comme dans Sherlock Holmes mais en moins répétitive. Les décors sont magnifiques, et le Paris de l’époque bien reconstruit. Les combats sublimement chorégraphiés (ce qu’ils ont du s’amuser !), les dialogues qui font mouche et l’humour omni-présent rendent le tout encore meilleur.

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( 4 contre 40… ils sont fort ces mousquetaires !)


Les Trois Mousquetaires c’est du gros n’importe quoi totalement assumé et terriblement jubilatoire. J’ai rigolé (énormément), j’ai couiné (lamentablement beaucoup) et j’ai passé deux fantastiques heures.

A voir !

Women in Love – William Ivory [BBC Four]

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Women in Love est une adaptation des romans The Rainbow (L’arc en ciel en VF) et Women in Love (Femmes amoureuses en VF) de DH Lawrence. Deux épisodes de 1h30 chacun – rapide à voir donc. Ajoutez à cela un casting étoilé (Rosamund Pike, Rachael Stirling, Joseph Mawle, Rory Kinnear, Ben Daniels, et Saskia Reeves pour ne citez que les principaux), et une histoire se passant dans les années 10 et il n’en faut pas plus pour me tenter.

Au final, un très bon moment de passé mais avec une légère pointe de déception. J’ai aimé, mais j’ai trouvé qu’il manquait le “petit truc qui fait que”.

Women in love nous emmène à la rencontre de 2 générations de femmes – celle de Lydia, et de ses deux filles Ursula et Gudrun. 3 femmes, 3 façons de vivre, 3 façons d’aimer et d’être aimé. On s’en doute au vu du titre et sachant que c’est adapté de D.H Lawrence, Women in love traitera essentiellement d’amour… et le plus souvent charnel. Et pour le coup, de l’amour charnel on en voit, un peu au détriment du reste. (Les scènes de ce genre ne me dérangent pas, mais je les trouve vraiment inutiles là plupart du temps)

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Le problème de Women in love vient plus du traitement de l’intrigue. Il est étonnant de voir qu’il n’y a que deux épisodes de 1H30 alors que c’est une adaptation de deux romans ! La série aurait beaucoup gagné avec ne serait-ce que deux épisodes de plus. Cela aurait permis un meilleur développement des personnages, du contexte, de la chronologie… Il y a beaucoup de non-dits, on passe un peu du coq à l’âne et c’est un peu déstabilisant – on en vient souvent à se demander “c’est qui lui par rapport à elle” ? ou bien “il fait quoi déjà lui” ? Au final, on passe plus de temps à essayer de comprendre l’état d’esprit des personnages, et les implications de chacun d’eux par rapport aux autres pour réussir à vraiment rentrer dans l’histoire.

Des deux parties, si je ne devais en garder qu’une, ce serait la seconde. Beaucoup plus concentrée sur les deux couples formés par Gudrun et Gerald et Ursula et Rupert, elle permet une meilleure mise en avant des relations entre les personnages, et offre de belles scènes entre les deux soeurs. A telle point que cette seconde partie pourrait presquer fonctionner à elle seule, et se regarder indépendamment de la première.

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Malheureusement, même ainsi, le manque de développement des personnages persiste. A cause de ça, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. A part peut-être Ursula… et encore, dans la première partie essentiellement… Même si cela s’améliore un peu dans la seconde partie je n’ai pas réussi à savoir s’il y avait vraiment de l’amour entre chacun des couples, ce que les sœurs pensaient l’une de l’autre… Impossible de me faire un avis sur rien !

Ceci mis à part, Women in love est une très belle mini-série. Les acteurs sont vraiment tous fantastiques – Rosamund Pike est toujours aussi magnifique, tout autant que Rachael Stirling que je n’avais vu que dans Boy Meets Girl (avec choupi Martin Freeman ^^). Et il en va de même pour tous les autres. J’avoue avoir été particulièrement ravie de retrouver Ben Daniels après l’avoir vu en vrai de vrai un mois plus tôt. Les acteurs sont des plus convaincants, vraiment à fond dans leur personnage.

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Côté réalisation, là encore, rien à redire. En termes d’images, c’est magnifique, et les lieux de tournage font rêver – tout particulièrement lorsqu’ils partent en Afrique du Sud ! Il en va de même pour la musique et tous les costumes, décors, coiffures… J’ai aussi vraiment beaucoup aimé l’atmosphère qui s’en dégage – plutôt lourde, et on sent qu’on aura pas de fin heureuse – mais assez fascinante en même temps. Je sais que même si j’ai trouvé le temps un peu long à des moments, je n’arrivais ni à bouger de mon canapé, ni à faire autre chose en même temps. 

Bref, pas convaincue à 100% mais un bon moment de passé quand même. Women in love fait partie de ces films et séries qu’il faut regarder pour tout, sauf son intrigue ! Je vais peut-être tenter la lecture des romans avant de revoir ces deux épisodes.

Captain America : The First Avenger – Joe Johnston

Ce qui est bien avec les vacances au Portugal, c’est que parfois les films y sortent plus tôt. Comme celui-là, qui est sorti la semaine dernière et que je suis allée voir avant-hier.

Titre : Captain America – The First Avenger
Réalisé par : Joe Johnston
Avec : Chris Evans, Hayley Atwell, Hugo Weaving, Tommy Lee Jones…

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Résumé : Captain America: First Avenger nous plonge dans les premières années de l’univers Marvel. Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.

Ce Captain America est bon. Très bon. Excellent même. Sans aucun doute l’un des meilleurs Marvel de ces dernières années.

Le film pourrait se découper en deux parties: l’avant Cap’ et l’après Cap‘ (En précisant que pour moi, il ne devient vraiment Cap’, qu’après la libération des soldats en Italie) Laquelle est mieux ? L’avant Cap’ je dirais, l’après Cap’ ne servant de galerie qu’à une suite de scènes semblables, avec bien sur Cap’ vainqueur à chaque fois. L’avant Cap’ est bien plus belle, plus subtile avec ce Steve Rogers au cœur aussi grand que sa taille est petite, qui n’abandonne jamais la partie, et qui veut aller tâter du nazi lui aussi… pas parce qu’il veut être un héros – ça ne l’intéresse pas – mais parce qu’il ne voit pas pourquoi lui devrait rester sur la touche pendant que d’autres vont risquer leur vie. Steve est un jeune homme courageux, qui ne fuit jamais et toujours prêt à aider les autres – même si cela veut dire se jeter sur une grenade pour éviter que l’explosion ne blesse tout le monde.

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L’un des points forts de Captain America, est qu‘avant d’être un film de « super-héros », il est surtout un film de « héros ». La scène où Steve devient un objet de propagande et se voit attribué le joli nom de Captain America et le costume qui va avec, est l’une des plus emblématiques, qui sous ses airs de grosse farce montre non seulement l’état d’esprit de l’Amérique de l’époque, mais aussi ce qu’un homme est prêt à faire pour son pays. De plus, même lorsque le sérum fait son effet, et que Steve devient plus grand, le film ne devient pas un film d’action, enchaînant les scènes pleines d’effets spéciaux dans le seul but de montrer les nouvelles capacités de Cap’ – dans l’avant Cap, ça équivaut à une très bonne scène de poursuite dans la rue, dans l’après Cap’ par contre, il y en a bien plus mais là encore, on revient vite aux personnages.

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Personnages qui sont d’ailleurs des plus estimés, avec pour chacun des acteurs de prestige. Chris Evans en tête bien sur, qui arrive à être aussi touchant en Steve Rogers qu’en Cap’. Hayley Atwell, quant à elle confirme tout le bien que je pense d’elle depuis longtemps : sa Peggy est vraiment fabuleuse, elle a énormément de charme et de classe, c’est une femme forte qui a ses principes, et son histoire avec Cap’ est l’une des plus belles du genre, tout en finesse. Dominic Cooper joue Howard Stark, sorte de savant fou, qui en plus de bien porter la moustache, aime autant la fondue que piloter des avions (et aussi le papa de Tony Stark, et une chose est sûre : tel père, tel fils ! ) Hugo Weaving lui, joue bien les psychopathes qui voudraient être Hitler à la place d’Hitler – de plus, le rouge lui va bien au teint.

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Captain America est, comme l’indique le sous-titre, le premier des Avengers. On pourrait donc s’attendre à toute une histoire autour de ces Avengers, un peu dans la veine de Iron Man 2. Et bonne nouvelle : il n’en est rien. Il n’est fait référence au groupe d’élite qu’à la fin (fin qui ne me plaît guère, mais nécessaire à la suite)(et une référence à Thor)(enfin, c’est plutôt Odin, et aucun rapport direct avec le dieu au marteau). Le scénariste a pris le parti de raconter l’histoire de Steve Rogers, devenu Captain America en gardant le contexte historique : 1942, en pleine Seconde Guerre Mondiale, mais sans pour autant mettre cet aspect en avant. Là où par exemple X-Men : First Class a vraiment ancré son histoire pendant la guerre froide, avec les images d’archives et tout, Captain America se contente de l’effleurer, mentionnant ici et là Hitler, préférant un méchant fictif Hydra, et un nouveau homme à abattre, Red Skull, son « dirigeant ».

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En bref, Captain America est vraiment un film à voir (et revoir). Que vous soyez ou non amateurs de super-héros, vous apprécierez sans aucun doute ce nouveau Marvel. Son casting étoilé, et sa réalisation soignée en font un des meilleurs du genre, et pour ne rien gâcher, le film ne manque pas d’humour – essentiellement lorsque Stark Sr est dans le coin – et certaines scènes et répliques risquent de vite devenir cultes.

Il sort mercredi en France, courrez-y ! Que ce soit pour vous protéger de la pluie, que de la canicule (ah non, ça c’est ici… 36°C, ça chauffe!)