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Juliette – Anne Fortier

Lorsque Blog-O-Book a proposé un partenariat concernant le livre de Anne Fortier, je n’ai pas hésité – et oh joie, j’ai été selectionnée !

Titre : Juliette (Juliet en VO)
Auteur
: Anne Fortier
Editeur : Michel Lafon

Juliette - Anne Fortier

Résumé : A la mort de sa tante préférée, Julie ne reçoit pour héritage qu’une mystérieuse clef, accompagnée de l’adresse d’une banque à Sienne. Elle s’envole aussitôt pour l’Italie et y trouve une liasse de papiers jaunis relant les amours d’un jeune homme prénommé Roméo avec celle qui est dans doute son ancêtre, la belle Giulietta Tolomei. La Juliette de Shakespeare.
Alors que Julie déchiffre les parchemins, elle comprend que la sinistre malédiction prononcée six sècles plus tôt plance encore sur sa famille… Pourra-t-elle échapper au danger qui la guette à vouloir ainsi découvrir son destin ?

Pas de surprise, j’aime Shakespeare. Et même si Roméo et Juliette n’est pas ma pièce préférée, je ne résiste pas aux livres/films qui en sont dérivés. C’est pourquoi lorsque Gaelle m’a parlé de ce livre, j’étais plus qu’intéréssée, et le partenariat avec Michel Lafon a fini de me convaincre.

Anne Fortier nous emmène à Sienne, en compagnie de Julie Jacobs, qui a la mort de sa tante se voit léguer une simple enveloppe avec une lettre lui expliquant qu’elle doit se rendre à Sienne sans plus tarder, accompagnée d’un passeport au nom de Giulietta Tolomei, son vrai nom.

A la banque elle ne trouve rien de plus qu’un petit coffre contenant une édition de Roméo et Juliette, un journal ayant appartenu à sa mère, et surtout de nombreux papiers anciens tous datés du 14ème siècle et racontant l’histoire de trois familles – les Tolomei, les Marescotti et les Salimbeni – en 1340.

Au fil de sa lecture et de ses rencontres (avec Eva Maria Salimbeni, Maestro Lippi et Alessandro Santini entre autres), Julie commence à réaliser que la Giulietta dont elle lit le récit est son ancêtre, mais qu’elle est aussi celle qui a inspiré la Juliette de Shakespeare, et bien d’autres avant lui.

Julie se retrouve alors embarquée bien malgré elle dans des querelles de familles, des malédictions, des meurtres, des vols et j’en passe. Les vrais Roméo et Juliette ont beau avoir vécu au 14ème siècle, leur histoire continue de faire des émules 600 ans plus tard. Le livre alterne entre chapitres sur la Sienne de Giulietta et Roméo en 1340, et la Sienne de Julie de nos jours. On se rend vite compte que la ville est partie intégrante de l’histoire, tous les lieux, anciens ou contemporains, aussi bien les monuments que les magasins ou les hôtels existent ou ont existés réellement.

Les deux récits en parallèle sont aussi intéressant l’un que l’autre. Anne Fortier a fait un vrai travail de recherches – on se sentirait presque en 1340, assistant au Palio, ou bien témoins et confidents de l’amour naissant entre Giulietta Tomolei et Roméo Marescotti.

Les personnages de Anne Fortier valent tous le détour. Surtout Julie, la jumelle aînée, mais qui pourtant a passé sa vie à s’effacer derrière sa soeur Janice, et qui pour se sentir “elle” s’est lancé dans le militantisme sans toujours connaître les raisons de ses actes. Son départ pour Sienne et sa “chasse au trésor” vont littéralement la transformer. Elle va peu à peu s’épanouir et sans sa soeur dans les parages elle va pouvoir se montrer telle qu’elle est.

L’intrigue de Juliette est des plus prenante, et surtout très bien ficelée. Les révélations sont toutes plus surprenantes les unes que les autres, et la fin plutôt imprévisible. Le style de Anne Fortier est fluide et plein d’humour, mais arrive en même temps à faire aller le suspens crescendo, et plus on tourne les pages, moins on a envie de s’arrêter avant la fin ! Contrairement à d’autres livres du genre que j’ai lu, Anne Fortier sait où elle va. Lorsqu’elle a inscrit le point final, toutes les questions avaient trouvées leurs réponses, et toutes les explications avaient été données comme il se doit.

Un autre très bon point en faveur de Anne Fortier est sa “postface” à la fin, où elle explique comment elle en est venue à écrire ce livre, de quoi elle s’est inspirée, les recherches qu’elle a fait, et surtout, elle dit bien clairement qu’elle a romancé certains passages. Et moi, les précisions comme ça, j’aime.

Juliette fut une très belle découverte, et je sais que je le relirais dans quelques temps en y prenant autant de plaisir que cette fois. Que vous soyez fan ou non de Shakespeare, Juliette ne pourra que vous plaire. Anne Fortier a fait un travail formidable, et j’espère qu’elle ne tardera pas à nous offrir un autre roman du genre !

Merci encore à Blog-O-Book et aux éditions Michel Lafon pour le livre !

Wicked – Gregory Maguire

En avril dernier je suis allée voir le spectacle musical Wicked adapté du roman du même nom de Gregory Maguire. Après cette soirée d’émerveillement, je me suis décidée à lire le livre. Et grand bien m’en a pris !

Titre : Wicked – The Life and Times of the Wicked Witch of the West
Auteur : Gregory Maguire

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Résumé : An astonishingly rich re-creation of the land of Oz, this book retells the story of Elphaba, the Wicked Witch of the West, who wasn’t so wicked after all. Taking readers past the yellow brick road and into a phantasmagoric world rich with imagination and allegory, Gregory Maguire just might change the reputation of one of the most sinister characters in literature.

 

Comme l’indiquent le résumé et le sous-titre, Wicked est une sorte de prequel à The Wizard of Oz. En fait non, c’est bien plus que cela: c’est une réécriture de l’histoire du point de vue de Elphaba Thropp, la “Wicked Witch of The West”. Et ça change vraiment tout ! Gregory Maguire a réussi là l’exploit de réhabiliter l’un des personnages les plus détestés de la littérature jeunesse. 

Le principal changement est que Wicked, contrairement à The Wizard of Oz, ne sera jamais classé dans le rayon jeunesse. Il est, et de loin, beaucoup plus sombre et adulte que le roman de L. Frank Baum. Là où L. Frank Baum nous offre comme un conte de fée, avec ses méchantes sorcières, ses gentilles fées, et ses héroïnes ingénues, Gregory Maguire lui nous emmène à la découverte d’un tout nouveau monde, une City of Emeralds bien plus sinistre, et dont les héros et héroïnes ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

Dans le Oz de Gregory Maguire, les Animaux parlent, et enseignent à l’université, les Clubs de Philosophie traitent d’une philosophie très particulière, les marionnettes ambulantes font des spectacles tirés de vies réelles, les filles vont à l’université avec leur chaperon, les princes sont mariés à leurs naissance et ne rencontrent leurs femmes qu’à l’âge adulte, les soeurs deviennent des tyrans, les Animaux sont emprisonnés, les directrices d’école essayent d’embarquer les élèves dans leurs complots et je vous en passe.

Le début du livre pourra vous sembler un peu long, mais il est très important pour comprendre la suite des évènements, surtout qu’il est souvent fait référence à des personnages apparaissant à ce moment-là. Chacun des personnages de Wicked est minutieusement étudié et recherché, et toutes leurs actions et réactions s’accordent à leurs personnalités.  

Le personnage le plus important étant bien évidemment Elphaba Thropp, la Wicked Witch of the West, qui on s’en rend vite compte n’est pas si wicked que ça. Avant d’être une sorcière, Elphaba est surtout une jeune fille comme les autres – enfin, autant que peut l’être une fille qui est née verte et avec une unique dent très aiguisée – avec ses rêves, ses espoirs, ses désillusions et ses idées politiques. Elphie est une battante qui a fait de sa différence une force et qui l’a utilisée pour essayer de rétablir un peu l’ordre des choses. Le problème c’est que tout le monde, et surtout le Magicien, n’était pas pour ce rétablissement, et les choses se sont malheureusement un peu corsées pour Elphie au point que ses bonnes actions ont eu de mauvaises conséquences – surtout sur son état psychologique. Mais même comme ça,  j’admire Elphaba. Énormément même. Elle est l’un des personnages les plus intéressants, intrigants et fascinants de la littérature fantastique.

Les autres personnages ne sont pas en reste pour autant, spécialement Fiyero et Glinda et j’avoue un faible tout particulier pour le petit Munchkinlander, Boq. Au contact des uns et des autres, ils évoluent tous de façon significative. La psychologie des personnages est tellement profonde qu’il devient extrêmement difficile, voire même impossible, de se faire un avis définitif sur eux.

Tout est beaucoup plus sombre dans le monde de Gregory Maguire, et c’est ce qui rend ce livre si fascinant. Gregory Maguire n’a pas peur de mots, et il n’hésite pas à décrire des scènes intenses psychologiquement parlant – aussi bien pour les personnages que pour le lecteur qui ne laissent personne indifférent. Religion, tensions raciales, politique, humour, économie, mythologie, et même sexe (et oui) se mêlent dans ce roman. Gregory Maguire nous offre là un roman intemporel qui se passe dans un monde fantasmagorique, mais qui en même temps pourrait se transposer à n’importe quel lieu et époque.

Wicked c’est le récit de la vie de la Wicked Witch (on la suit de sa naissance jusqu’à sa mort, ce qui fait une bonne quarantaine d’années) mais c’est aussi une réflexion poussée sur la capacité d’un humain à être wicked.  Le livre doit d’ailleurs son titre à cette réflexion qui se dégage tout le long du roman (et qui est surtout notable dans le musical) : qu’est-ce qu’être “wicked” ? nait-on “wicked” ou le devient-t-on ?  Pour connaître la réponse, il vous faudra lire le livre .

EDIT 29/04/2011 : Le roman sortira (enfin) en français le 20 mai prochain chez Bragelonne ! Il est déjà en pré-commande sur Amazon.fr – un prix un peu élevé certes, mais croyez-moi, il les vaut !

Ella Enchanted – Du livre au film

EllaL-ensorcelee.jpgTitre : Ella l’ensorcelée ( Ella Enchanted en VO)

Auteur : Gail Carson Levine

Résumé : Lucinda, cette idiote de fée, n’avait pas l’intention de me jeter un sort. Elle voulait me faire un cadeau. Comme j’avais pleuré désespérément pendant toute la première heure de mon existence, ce furent mes larmes qui lui donnèrent une idée. Hochant la tête et regardant ma mère d’un air compatissant, la fée me toucha le nez. – Mon cadeau sera l’obéissance. Elle sera toujours obéissante. Et maintenant, arrête de pleurer, mon enfant. Je m’arrêtai. ” Le sort de la fée Lucinda est si puissant qu’Ella est obligée d’exécuter tous les ordres qu’on lui donne, quels qu’ils soient, même si elle s’y refuse de toutes ses forces. En grandissant, elle a appris à mettre toute son intelligence au service d’une lutte de chaque instant pour dissimuler sa vulnérabilité. Mais à présent que sa mère est morte, que son père a décidé de se remarier, la voilà plus fragile que jamais. Car certaines personnes malveillantes ont tôt fait de percer son secret et de s’en servir. Les pouvoirs de sa marraine et l’amour du prince Charm l’aideront-ils à échapper aux personnes qui la haïssent et à vaincre la malédiction ?

 

 

Si je devais partir sur une île déserte et ne prendre qu’un livre, ce serait celui-là.
Je l’ai lu je ne sais combien de fois, et toujours avec le même plaisir. Je le connais par coeur, mais chaque fois que je le lis, j’ai l’impression que c’est la première fois. 

J’ai 20 ans, et, je n’ai pas honte de le dire, je considère ce livre comme mon “préféré” et ce depuis environ 8 ans !
J’aime Ella. J’aime son courage, sa générosité, son intelligence.
J’aime l’amour qu’elle porte au Prince, et les sacrifices qu’elle est prête à faire pour le sauver. Et tant pis si elle passe à côté de son propre bonheur.
J’aime comme Ella est simple, naturelle… Elle ne souhaite qu’une chose dans la vie : pouvoir dire non au moins une fois. Et “cette” fois changera sa vie à jamais.
Rires, larmes, amour, aventures, ogres, fées : tout se mélange pour former au final un magnifique ‘conte de fées’…


Le livre a été adapté en film il y a quelques années, sous le titre (en VF) “Ella au Pays Enchanté” avec Anne Hathaway dans le rôle d’Ella et Hugh Dancy en Prince Charmont (deja deux très très très (…) très bonnes raisons d’aimer ce film !!!!!)18424552.jpg

Je vous préviens d’avance : le film n’est en rien comparable au livre ! Il est totalement déjanté : le réalisateur a mélangé les caractéristiques du conte de fées classique tout en y ajoutant des trucs plus modernes. Dans ce Moyen-Age des temps moderns, on trouve des escalators en bois conduisant au centre commercial, le Fan-Club du Prince Charm (avec visites guidées du château!), des combats dignes des plus grands films d’actions, une fée qui passe son temps à boire… j’en passe et des meilleures !

Sans oublier qu’on a droit à des séquences musicales – avec danse s’il vous plait – au son d’une BO survoltée réunissant Elton John, Aretha Franklin, Queen, Jeff Lynne…

Du début à la fin, on pleure de rire devant notre télé ! Pour les jours de déprime, les journées/soirées/après-midi entre filles, les soirées baby-sitting, c’est l’idéal !