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Les Chroniques de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’Aurore

J’ai eu la chance d’assister à une avant-première du 3ème film des Chroniques de Narnia. Et dire que j’ai adoré serait pire qu’un euphémisme !

Titre : L’Odyssée du Passeur d’Aurore
Titre VO : The Voyage of the Dawn Treader
Réalisé par : Michael Apted
Avec : Skandar Keynes, Georgie Henley, Ben Barnes, Will Poulter…

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Synopsis : Happés à l’intérieur d’un intriguant tableau, Edmund et Lucy Pevensie, ainsi que leur détestable cousin Eustache, se retrouvent subitement projetés dans le royaume de Narnia, à bord d’un navire majestueux : le Passeur d’Aurore. Il s’avère alors que ce navire n’est autre que celui de Caspian, désormais Roi de Narnia. La paix règne à Narnia, mais des évènements étranges se passent dans les îles de l’est….

Je l’avoue, je n’ai jamais lu les livres (pour l’instant), mais j’ai vu les films plusieurs fois. Et j’ai autant d’admiration pour le monde créé par CS Lewis que par la mise en scène de chacun des films. A chaque fois, je m’en prends plein les yeux, et là encore, je n’ai pas été déçue !

Resituons les faits : L’Odyssée du Passeur d’Aurore se passe 3 ans après Le Prince Caspian. Ce dernier, à présent devenu roi, a réussi à faire régner la paix dans le royaume et tous les peuples de Narnia vivent en parfaite harmonie. De leur côté, Lucy et Edmund vivent des temps plus difficiles, entre non seulement la guerre qui les empêche de rejoindre Peter et Susan en Amérique, mais en plus ils doivent habiter chez leur oncle, et donc supporter leur affreux cousin Eustache. Vous imaginez leur joie lorsqu’ils sont de nouveau transportés à Narnia !

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Comme l’indique le résumé, nos héros vont avec Caspian explorer les îles de l’est afin de découvrir l’origine des étranges évènements qui s’y passent. Cela fait donc que la grande majorité du film se passe en mer. On pourrait alors s’attendre à de longues scènes sur le bateau, où il ne se passe pas grand chose, et où on ne voit rien à l’horizon excepté l’océan. Et bien, pas du tout !

Voila l’une des choses que j’aime dans Les Chroniques de Narnia : il n’y a pas de temps morts (quoique peut-être un peu dans le premier.) Même dans les moments où tout semble aller pour le mieux, ils ne sont jamais à l’abri d’une attaque. Dans Le Prince Caspian, les rois et reines de Narnia ont dû se battre contre le Roi Minaz. Ici, c’est contre eux-mêmes qu’ils vont devoir se battre. En effet, pendant leur “Odyssée”, ils vont être soumis à de nombreuses épreuves et tentations, et ils vont devoir faire appel à tout leur courage pour y résister.

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Comme je le disais, à chaque film, je m’en prends plein les yeux. L’Odyssée du Passeur d’Aurore ne déroge pas à la règle ! Il ne fait même que l’amplifier ! Les effets spéciaux sont toujours aussi parfaits, le dragon est plus vrai que nature, et je ne parle même pas des décors. Les paysages sont vraiment sublimissimes – j’ai toujours autant de mal à réaliser qu’ils existent vraiment, et qu’il me suffit d’aller en Australie et en Nouvelle-Zélande pour les admirer en vrai. Si l’on compare, visuellement parlant, Harry Potter c’est nul à côté !

Pour ce qui est des personnages, et bien Lucy et Edmund étant mes préférés depuis le début, j’étais plus que ravie de les revoir ! Il en va de même pour Caspian d’ailleurs ! Eustache, je n’en parle pas, ça risquerait de trop vous spoiler… J’aime les personnages, mais j’aime aussi les acteurs. Ils sont tous absolument parfaits dans leurs rôles respectifs, et je ne dénote jamais aucun faux-pas dans leur jeu. Georgie Henley et Skandar Keynes sont vraiment d’excellents acteurs, et j’espère pour eux qu’ils auront une carrière à la hauteur de leur talent. Quant à Ben Barnes, est-il vraiment nécessaire de dire une fois encore qu’il est l’un des meilleurs de sa génération ? ^^

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L’une des choses qui me fait classer Narnia au dessus de Harry Potter c’est son côté “adulte” et violent. Ce que je veux dire par là, c’est que Peter, Susan, Edmund et Lucy sont encore bien jeunes lorsqu’ils vont à Narnia pour la première fois. Et pourtant, ils n’hésitent pas à se battre au corps-à-corps et encore moins à enfoncer une épée dans le corps d’un ennemi. On ne voit pas le sang versé c’est vrai, mais cela n’en reste pas moins violent.
De plus, ils ont tous été adultes à un moment. Lorsqu’ils sont retournés dans le “présent” à la fin du premier, ils ont peut-être retrouvés leurs corps d’ados, mais ils ont gardé un esprit d’adulte… C’est un peu moins flagrant chez Peter et Susan car ils étaient les aînés, et donc pensaient déjà en adultes, mais pour ce qui est de Lucy et Edmund c’est particulièrement frappant. Ca l’était déjà dans le 2ème, et ça l’est plus encore ici – c’est peut-être pour ça qu’ils sont mes préférés ^^

En résumé, si vous avez aimé les deux films précédents, vous allez adorer L’Odyssée Du Passeur d’Aurore. Moins enfantin que Le Lion, L’Armoire et la Sorcière Blanche, mais tout aussi épique que Le Prince Caspian, ce 3ème volet des Chroniques de Narnia enchantera cette fois aussi les petits et plus encore les grands. A consommer sans modération !

 

L’Odyssée du Passeur d’Aurore sortira dans les salles françaises le 8 décembre prochain. De quoi bien commencer ce mois festif !

Captain Wentworth’s Diary – Amanda Grange

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que Persuasion est mon roman préféré de Jane Austen. Alors quand j’ai vu que de tous les livres que j’avais mis sur la liste pour le swap Jane Austen & Cie, Evy avait choisi celui-là… et ben, vous n’imaginez pas ma joie ! Aussitôt reçu, aussitôt lu !

Titre : Captain Wentworth’s Diary
Auteur : Amanda Grange

Captain Wentworth's Diary

Résumé : The only place Captain Wentworth could share his innermost feelings was in the pages of his diary. In 1806, Frederick Wentworth, a brilliant young man with a flourishing career in the navy, fell in love with Anne Elliot. The two become engaged, but Anne’s godmother persuades Anne to change her mind, leaving Wentworth to go back to sea. Eight years pass, and Wentworth is now a seasoned captain with a fortune at his disposal. Anne’s bloom has faded, yet she has the same sensibilies and superior mind she had eight years earlier, and before he knows, Wentworth is falling in love with her all over again. Can there be a happy outcome for them this time around ?

Jane Austen fait commencer son roman Persuasion en 1814, Amanda Grange elle le fait commencer en 1806, soit l’année où Anne et Frederick se rencontrent pour la première fois. Nous avons alors droit au récit de leur première rencontre (qui vaut vraiment le détour d’ailleurs ^^), à comment ils sont devenus amis, puis confidents, puis amoureux et fiancés.

J’ai vraiment adoré découvrir tous ces instants inconnus, et en apprendre plus sur nos deux héros. Persuasion est essentiellement raconté du point de vue de Anne. Ici, c’est le Capitaine Wentworth qui raconte sa version de l’histoire. Par le biais de son journal, on s’immisce dans son esprit, et découvrons avec plaisir (et effroi de fois) ses pensées. Il y a de nombreux passages dans Persuasion où Anne se demande ce que pense Frederick à l’instant – Amanda Grange nous offre la réponse ! Et puis quel plaisir de savoir ce que le Capitaine pense de telle ou telle personne ^^

Je regrette juste une chose : que Amanda Grange ne parle pas plus de comment est la vie sur un bateau. On a droit à quelques éléments sur le sujet lors des discussions avec Louise, l’Amiral Croft ou Sophia, ou bien au début lorsqu’il discute avec Anne, mais rien pas bien plus que ce que nous apprend Jane Austen.

Mais une chose est sûre par contre, Amanda Grange connaît bien son sujet. Les caractères de ses personnages sont fidèles à ceux de Jane Austen, et pendant toute ma lecture j’avais bien l’impression d’être “face” aux personnages originaux que j’aime tant. Certains déplorent le fait que le style de Amanda Grange n’est pas aussi “beau” que celui de Jane Austen – moi, je ne trouve rien à y redire. C’est sous forme de journal, donc bien sûr le style ne sera pas aussi littéraire que dans un roman. Et puis, j’y ai quand même retrouvé de nombreuses expressions et styles de phrases employées dans les romans de Jane Austen elle-même, ce qui n’est pas rien. Amanda Grange a voulu être au plus près du roman d’origine, et je trouve qu’elle a très bien réussi.

Je ne sais pas ce que valent les autres “Diary” qu’elle a écrit (et pour tout vous dire, ils ne m’intéressent pas plus que ça)(j’attends par contre celui du point de vue de Edward Ferrars avec impatience^^) mais j’ai trouvé celui-ci vraiment très bon. Un style des plus agréables à lire, et plutôt prenant. J’avais beau connaitre la fin, je ne pouvais m’empêcher de tourner les pages avec frénésie. Je voulais y aller doucemenent, pour ne pas quitter ces personnages que j’aime tant trop vite, mais peine perdue, je n’ai pas tenu plus de deux jours ^^

Son of a witch – Gregory Maguire

Je vous parlais le mois dernier de Wicked de Gregory Maguire, le premier tome des Wicked Years – et bien voila la suite !

Titre : Son of a Witch (Wicked Years 2)
Auteur : Gregory Maguire

Son of a witch

Résumé : After Dorothy kills the Wicked Witch of the West she clicked her heels together and headed home to live happilly ever after. But, back in Oz, one young man isn’t enjoying such a happy ending.
Liir is found bruised and comatose in a gully. Taken to the Cloister of Saint Glinda he is willed back to life by a silent novice. What dark force left Liir in this condition ? Is he really the Wicked Witch’s son ? He has her broom and her cape – but what of her powers ?  In an Oz that is under new and dangerous management, can Liir keep his head down long enough to grow up ?

Son of a Witch se passe près de 10 ans après Wicked. On suit cette fois les aventures de Liir, le prétendu fils de Elphaba. Au début de l’histoire, il est retrouvé agonisant par les soeurs du Cloître de Sainte Glinda, ce même Cloitre où Elphaba s’était refugiée dans le précédent tome. A l’abri, les soeurs mettent tout en oeuvre pour le ramener à la vie, et demandent à une jeune novice Candle de veiller sur lui. Cette dernière ne parle pas beaucoup, mais joue très bien du Domingon, une sorte de guitare originaire de Quadling. Pendant que Candle joue quasi sans interruption, Liir qui est dans une sorte de coma, au son de la musique se souvient des évènements qui l’ont conduit au Cloître.

Nous voila donc repartis dix ans auparavant, juste après la disparition de Ephaba. Liir décide à ce moment-là d’accompager Dorothy, the Tinman, the Scarecrow et the Lion jusqu’à The Emerald City dans l’espoir de renconter le Wizard. Après le départ de Dorothy, et avoir découvert que le Wizard avait pris la fuite après les révélations faites par Elphaba, Liir erre dans les rues, ne sachant que faire ni où aller. Sa rencontre avec le Scarecrow va le motiver à aller à la recherche de Nor, sa possible demi-soeur.  

Le long du chemin, Liir se retrouve embarqué dans les histoires politiques de Oz, tombe amoureux d’une fille, rencontre son oncle, rejoint l’armée de Oz, tombe amoureux d’un garçon, murmure à l’oreille des dragons, vole avec les Oiseaux, ravive la légende de Elphaba et se découvre même un possible enfant (pas forcément dans cet ordre)

Liir étant plongé dans une sorte de coma, pendant les deux tiers du livre, nous oscillons entre passages au Cloître et souvenirs de Liir. Et au fil de ces souvenirs nous découvrons à quel point la situation à Oz est devenue critique et dangereuse. Nous en apprenons aussi sur ce par quoi Liir est passé pendant les 10 dernières années, qui il a rencontré en chemin, ce qu’il a fait et qu’elles en ont été les conséquences sur les autres, mais surtout sur lui. Car voila où réside toute la force de ce second tome : Liir.

J’aime énormément Liir. Il ne connait pas ses origines (personne ne lui a jamais clairement dit si Elphaba était ou non sa mère), il a vu sa famille adoptive se faire enlever devant ses yeux, il a failli mourir noyé – bref, il n’a pas eu la vie facile. Pourtant, il n’a jamais baissé les bras. Même dans les pires moments, il avait toujours une petite étincelle en lui qui le forcait à continuer. Un “don” de Elphaba ? Possible. Toujours est-il que, même dans les pires moments, Liir ne se plaint pas ! Et pour ça, je l’admire.

Au début de l’histoire, Liir pourrait être qualifié de “simplet”. Lorsqu’on fait sa connaissance dans Wicked, on s’imagine difficilement ce qu’il pourrait devenir en grandissant. C’est un garçon renfermé, très peu sûr et qui n’a jamais eu d’éducation à proprement parler – et ce ne sont pas les années passées auprès de Nor, Manek et Irji, les enfants de Fiyero qui l’auront aidé à en apprendre plus, bien au contraire : ils ne cessaient de se moquer et de lui jouer des mauvais tours. Mais on se rend vite compte dans ce tome que Liir est avant tout patient et observateur. Il ne comprend pas toujours pourquoi les gens agissent de telle façon, mais il sait très bien faire la différence entre le bien et le mal. Liir est aussi un garçon honnête et fidèle. Les épreuves endurées pendant les années passées à rechercher Nor vont le faire grandir et mûrir, et le rendre plus fort.

Mais il est à noter qu’une fois encore, il est difficile de se faire un avis définitif sur les personnages, tellement ils sont changeants et plein de surprises (des fois en bien, souvent en mal).

Concernant l’histoire, on retrouve les élements qui font tout le “charme” du tome 1 : la noirceur du récit, les personnages mystérieux, les problèmes politiques, les tensions raciales… Mais là où le premier tome prêtait à sourire, voire à rire, grâce aux répliques de Glinda, ici c’est l’effet inverse tellement tout est plus sombre et tragique.

Le Oz de Gregory Maguire est toujours aussi peu accueillant mais en même temps si attirant. Les descriptions des régions, des personnages, de la vie à Oz rendent cet endroit si réel et vivant qu’on aimerait juste pouvoir s’y transporter… Une fois encore, j’ai été “ensorcelée” par ce récit. A tel point que vers les 100 dernières pages, j’ai ralenti ma lecture pour retarder le plus possible le moment où je tournerai la dernière page…

Juliette – Anne Fortier

Lorsque Blog-O-Book a proposé un partenariat concernant le livre de Anne Fortier, je n’ai pas hésité – et oh joie, j’ai été selectionnée !

Titre : Juliette (Juliet en VO)
Auteur
: Anne Fortier
Editeur : Michel Lafon

Juliette - Anne Fortier

Résumé : A la mort de sa tante préférée, Julie ne reçoit pour héritage qu’une mystérieuse clef, accompagnée de l’adresse d’une banque à Sienne. Elle s’envole aussitôt pour l’Italie et y trouve une liasse de papiers jaunis relant les amours d’un jeune homme prénommé Roméo avec celle qui est dans doute son ancêtre, la belle Giulietta Tolomei. La Juliette de Shakespeare.
Alors que Julie déchiffre les parchemins, elle comprend que la sinistre malédiction prononcée six sècles plus tôt plance encore sur sa famille… Pourra-t-elle échapper au danger qui la guette à vouloir ainsi découvrir son destin ?

Pas de surprise, j’aime Shakespeare. Et même si Roméo et Juliette n’est pas ma pièce préférée, je ne résiste pas aux livres/films qui en sont dérivés. C’est pourquoi lorsque Gaelle m’a parlé de ce livre, j’étais plus qu’intéréssée, et le partenariat avec Michel Lafon a fini de me convaincre.

Anne Fortier nous emmène à Sienne, en compagnie de Julie Jacobs, qui a la mort de sa tante se voit léguer une simple enveloppe avec une lettre lui expliquant qu’elle doit se rendre à Sienne sans plus tarder, accompagnée d’un passeport au nom de Giulietta Tolomei, son vrai nom.

A la banque elle ne trouve rien de plus qu’un petit coffre contenant une édition de Roméo et Juliette, un journal ayant appartenu à sa mère, et surtout de nombreux papiers anciens tous datés du 14ème siècle et racontant l’histoire de trois familles – les Tolomei, les Marescotti et les Salimbeni – en 1340.

Au fil de sa lecture et de ses rencontres (avec Eva Maria Salimbeni, Maestro Lippi et Alessandro Santini entre autres), Julie commence à réaliser que la Giulietta dont elle lit le récit est son ancêtre, mais qu’elle est aussi celle qui a inspiré la Juliette de Shakespeare, et bien d’autres avant lui.

Julie se retrouve alors embarquée bien malgré elle dans des querelles de familles, des malédictions, des meurtres, des vols et j’en passe. Les vrais Roméo et Juliette ont beau avoir vécu au 14ème siècle, leur histoire continue de faire des émules 600 ans plus tard. Le livre alterne entre chapitres sur la Sienne de Giulietta et Roméo en 1340, et la Sienne de Julie de nos jours. On se rend vite compte que la ville est partie intégrante de l’histoire, tous les lieux, anciens ou contemporains, aussi bien les monuments que les magasins ou les hôtels existent ou ont existés réellement.

Les deux récits en parallèle sont aussi intéressant l’un que l’autre. Anne Fortier a fait un vrai travail de recherches – on se sentirait presque en 1340, assistant au Palio, ou bien témoins et confidents de l’amour naissant entre Giulietta Tomolei et Roméo Marescotti.

Les personnages de Anne Fortier valent tous le détour. Surtout Julie, la jumelle aînée, mais qui pourtant a passé sa vie à s’effacer derrière sa soeur Janice, et qui pour se sentir “elle” s’est lancé dans le militantisme sans toujours connaître les raisons de ses actes. Son départ pour Sienne et sa “chasse au trésor” vont littéralement la transformer. Elle va peu à peu s’épanouir et sans sa soeur dans les parages elle va pouvoir se montrer telle qu’elle est.

L’intrigue de Juliette est des plus prenante, et surtout très bien ficelée. Les révélations sont toutes plus surprenantes les unes que les autres, et la fin plutôt imprévisible. Le style de Anne Fortier est fluide et plein d’humour, mais arrive en même temps à faire aller le suspens crescendo, et plus on tourne les pages, moins on a envie de s’arrêter avant la fin ! Contrairement à d’autres livres du genre que j’ai lu, Anne Fortier sait où elle va. Lorsqu’elle a inscrit le point final, toutes les questions avaient trouvées leurs réponses, et toutes les explications avaient été données comme il se doit.

Un autre très bon point en faveur de Anne Fortier est sa “postface” à la fin, où elle explique comment elle en est venue à écrire ce livre, de quoi elle s’est inspirée, les recherches qu’elle a fait, et surtout, elle dit bien clairement qu’elle a romancé certains passages. Et moi, les précisions comme ça, j’aime.

Juliette fut une très belle découverte, et je sais que je le relirais dans quelques temps en y prenant autant de plaisir que cette fois. Que vous soyez fan ou non de Shakespeare, Juliette ne pourra que vous plaire. Anne Fortier a fait un travail formidable, et j’espère qu’elle ne tardera pas à nous offrir un autre roman du genre !

Merci encore à Blog-O-Book et aux éditions Michel Lafon pour le livre !

Sherlock – (BBC 2010)

Ce n’est un scoop pour personne, j’aime les séries britanniques car je ne suis jamais déçue. Ne me demandez pas pourquoi, mais il suffit qu’une série ait le label “britannique” pour être sure que la qualité sera au rendez-vous.  Alors oui bien sur, il y a des ratés des fois, mais c’est rare. Et sinon, même dans ces ratés, on arrive à trouver du bon.

Mais là, c’est une réussite. Car nous parlons de Sherlock Holmes ! Et de Steven Moffat et Mark Gattis, à qui nous devons une partie de Doctor Who – rien qu’avec ça, on sait d’ores et déjà qu’on a affaire à du lourd. Ajoutez à cela des acteurs brillants, et une transposition moderne de la vie du célèbre détective, et vous voila face à une série quasi-parfaite (car chacun le sait, rien ne peut vraiment être parfait)

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Venons-en aux faits : en août dernier, la BBC a diffusé une nouvelle série en 3 épisodes, de 1h30 chacun. Sherlock que ça s’appelle. Avec Benedict Cumberbatch dans le rôle du brillant détective, et Martin Freeman dans celui de son fidèle ami et associé John Watson. L’idée n’était pas de faire une énième adaptation des aventures du héros de Conan Doyle, mais plutôt de faire dans la nouveauté et donc de faire revivre ce détective deux siècles plus tard, au XXIème siècle.

Tous les personnages importants sont là : Sherlock et Watson bien sur, mais aussi l’inspecteur Lestrade, Moriarty, Mycroft Holmes, Mrs Hudson, les “irregulars“, et j’en passe. Et leurs principales charactériques sont là elles aussi : Sherlock est toujours ce sociopathe égocentrique et brillant, attentif aux détails, fan de violon, détestés de ses congénères mais respecté de tous et toujours aussi ignorant des relations humaines. Watson lui est bien ce médecin de guerre, revenu blessé, patient mais pas trop, fidèle ami apportant la part d’humanité qui manque tant à Sherlock. La différence est que nous sommes au XXIème siècle maintenant – de nos jours, Watson raconte ses exploits et ceux de son ami sur son blog, tandis que Sherlock lance des énigmes sur son site, est totalement accro aux sms et a remplacé la pipe par les patchs de nicotine et le chapeau par l’écharpe.

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L’intérêt aussi en transposant Sherlock au XXIème c’est qu’on peut aller beaucoup plus loin grâce aux nouvelles technologies. Surtout sur le plan de la mise en scène – et c’est d’ailleurs ça qui, pour moi, rend cette série aussi magistrale. Et dès les premières minutes on est servis : une conférence de presse, tous les présents recoivent un sms en même temps, personne ne le lit à voix-haute… mais nous savons quand même ce qu’il est écrit car le texte apparait à l’écran. Un autre passage qui m’a fait crier au génie est lorsque nos deux héros se lancent à la poursuite d’un criminel… là nous entrons carrément dans la tête de Sherlock : il a mémorisé dans sa tête tout le plan de Londres, et pendant la poursuite nous suivons ses pas, nous savons où ils sont et où est le fugitif. Magistral vous dis-je ! 

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Sur le point du scénario, là encore rien à redire. Mais venant de Moffat et Gatiss, deux fans de l’original, c’était à prévoir. Les crimes en eux-mêmes ne sont pas forcément des plus originaux il faut l’avouer, mais le mobile des criminels oui. Surtout dans l’épisode 1, A Study In Pink, et le 3, The great GameDe plus, l’humour omni-présent et la mise en scène plutôt dynamique nous font passer une très agréable heure et demi à chaque épisode – même si il est à noter que l’épisode 2 lui comporte quelques longueurs.

Concernant l’interprétation, et bien, tous les acteurs sont anglais, ce qui veut déjà tout dire ! Choisir des acteurs connus mais pas trop, fut une excellente idée. Benedict Cumberbatch est absolument bluffant en Sherlock Holmes – il a su parfaitement retranscrire toute la singularité de ce personnage haut en couleurs, ignorant des choses les plus simples de la vie, mais toujours à l’affût du moindre détail. Martin Freeman lui nous interprète un John Watson à l’esprit torturé, blessé physiquement et mentalement par la guerre, et qui au contact de Sherlock va petit à petit s’ouvrir aux autres et reprendre confiance en lui. (j’aime Watson)

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Voila un autre point fort de cette série : la relation Holmes/Watson. Même sans connaître l’histoire originale, on sent dès le départ que ces deux-là sont fait pour s’entendre, et ce même si Sherlock vit dans son monde, tandis que John vit dans le monde réel. Ce qui au départ n’était qu’une simple colocation (difficile en ce qui concerne Watson parce qu’il faut en avoir de la patience pour vivre avec Sherlock), va vite se transformer en une grande amitié, et ces deux-là vont apprendre à s’apprécier, se soutenir, et surtout à compter l’un sur l’autre… Les scènes entre eux sont tantôt comiques, tantôt dramatiques, mais toujours savoureuses (oui je sais, ma phrase ne veut pas dire grand chose, mais vous avez saisit l’essentiel) – je suis tout particulièrement fan de leur discussion au restaurant dans le premier épisode.

Vous l’aurez compris, Sherlock est LA série du moment, pour ne pas dire de l’année. LA série à ne pas rater. LA série qui vous donnera envie de relire tous les Conan Doyle. LA série qui vous poussera à faire attention aux moindres détails. Mais surtout LA série que vous regretterez d’avoir regardé parce qu’après il vous faudra attendre 1 an pour avoir la saison 2 – et avec un tel final, croyez-moi, l’attente va être longue…

PS : J’ai volontairement omis de mentionner Moriarty. Et un conseil : si vous ne connaissez pas Andrew Scott, et bien ne cherchez pas à le connaître; ni à savoir à quoi il ressemble avant d’avoir regardé la série, vous n’en serez que plus surpris(e) !