Jason Bourne : L’Héritage

Jason Bourne et moi, c’est une grande histoire d’amour qui dure depuis 10 ans maintenant. Alors vous imaginez bien que quand j’ai su qu’une suite à La Vengeance dans la Peau serait réalisée, j’étais pour et contre à la fois. Pour parce que la “saga” est excellente et que c’est toujours un plaisir de retrouver cette “atmosphère” et contre parce que bon, Jason Bourne n’est plus là. Mais le pour l’a emporté, et le lendemain de sa sortie, j’étais dans la salle.

Titre : Jason Bourne : L’Héritage
Titre VO : The Bourne Legacy
Réalisé par : Tony Gilroy
Avec : Jeremy Renner, Rachel Weisz, Edward Norton…

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Synopsis Allociné : On croyait tout connaître de l’histoire de Jason Bourne et de son passé d’agent tueur malgré lui. Mais l’essentiel restait à découvrir. Le programme Treadstone dont Jason était le cobaye n’était que la partie émergée d’une conspiration plus ténébreuse, ourdie par d’autres branches du gouvernement et mettant en jeu d’autres agences de renseignement, d’autres programmes militaires, d’autres laboratoires secrets… De Treadstone est né “Outcome”, dont Aaron Cross est un des six agents. Sa finalité n’est plus de fabriquer des tueurs, mais des hommes capables d’assurer isolément des missions à haut risque. En dévoilant une partie de cette organisation, Jason laissait derrière lui un “héritage” explosif : compromis, les agents “Outcome” sont désormais promis à une liquidation brutale. Effacés à jamais pour que le “père” du programme, le Colonel Byer puisse poursuivre ses sinistres activités. Une gigantesque chasse à l’homme commence, et Cross, devenue sa première cible, n’a d’autre recours que de retrouver et gagner la confiance de la biochimiste d’”Outcome”, Marta Shearing, elle-même menacée de mort…

Parlons peu mais parlons bien : le film à un gros point négatif – son intrigue. Vous avez lu le synopsis d’Allociné ? Alors, c’est bon, vous connaissez toute l’histoire. Ça ne va ni plus loin, ni plus en profondeur: les premières phrases concernent la première demi-heure du film, la dernière phrase l’heure et demi qui suit. Je ne spoile rien, le scénario est terriblement mince. Et c’est d’autant plus dommage que certains points étaient bien pensés et auraient vraiment mérité d’être approfondis. Peut-être est-ce dû au fait qu’une suite est prévue, mais quand on sait qu’au moment où il a écrit le scénario de Bourne Legacy, Tony Gilroy ne prévoyait pas d’aller plus loin que ce seul film, on est largement en droit d’être déçus par cette intrigue…

Pourtant, Bourne Legacy reste un excellent film qui mérite vraiment d’être vu – si ce n’est pour l’intrigue, au moins pour la réalisation. On sent dès les premières minutes que celui qui a réalisé Bourne Legacy connait le sujet, et a participé aux précédents films. Bourne Legacy est comparé aux précédents, c’est indéniable, mais il n’en souffre pas. Les nombreuses similitarités deviennent de simples références, un hommage à la trilogie de Jason Bourne et un moyen efficace de relier les deux – ainsi, Bourne Legacy n’est pas un nouveau film, mais plus une histoire racontée en parallèle et qui s’inscrit directement dans la continuité de La Vengeance dans la peau. D’ailleurs, on retrouve bon nombre de personnages présents dans le dernier volet de la trilogie.

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Difficile de qualifier Bourne Legacy de film “intelligent” au même titre que les précédents, mais c’est sans conteste un “intelligent” film d’action qui ravira les fans de la trilogie et plus encore les simples fans de Jeremy Renner. Aaron Cross n’a pas été entrainé à tuer comme les cobayes de Treadstone, mais il tue aussi bien qu’eux et avec bien moins de scrupules. Les scènes de combats superbement chorégraphiées et les courses poursuites haletantes prouvent une fois encore qu’il n’est pas besoin de giclées de sang et d’explosions démesurées pour faire un excellent film d’action.

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En ce qui concerne les acteurs, Rachel Weisz s’en sort bien, même si son personnage ne marquera pas les esprits (et je vais être franche, l’alchimie entre les deux n’est pas très palpable). Edward Norton joue Byer, la tête pensante du programme Outcome – le méchant de l’histoire en somme. Sauf qu’il ne fait rien, il se contente de passer des coups de téléphone et de laisser les autres faire le boulot. On ne sait pas comment il est arrivé là, qu’est-ce qui le pousse à agir comme ça – de lui, on sait juste qu’il est froid et sans remords. C’est déjà beaucoup certes, mais toute l’histoire autour de Byer et Outcome aurait mérité un peu d’approfondissement. En fait, c’est là le problème de tout le film : ça manque d’approfondissement, tout va très vite, l’accent est mis sur la forme au détriment du fond. A trop vouloir ne pas faire un nouveau Jason Bourne, Tony Gilroy a supprimé une grande partie de ce qui faisait la qualité des précédents.

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Mais ce qui rend ce Bourne Legacy aussi bon que les précédents tient en deux mots : Jeremy Renner. Il porte le film à lui tout seul. Il rend le personnage d’Aaron Cross captivant. Nous avions un Jason Bourne perdu, en quête de vérité et de justice, de vengeance aussi. Ici, nous avons un Aaron Cross “je m’en foutiste”, en quête ni de vérité, ni de justice mais d’un moyen de ne pas mourir.  C’est un soldat surentrainé qui n’a pas peur de sauter d’une falaise à l’autre mais qui a peur des loups. Il ne réfléchit pas, il agit mécaniquement. Bien plus sombre que Jason Bourne (mais la comparaison n’est pas valable car le contexte et les enjeux sont différents) il n’en est pas moins fascinant.

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Comme je le disais plus haut, le scénario est mince, alors pour combler les vides, on a droit à des flashbacks de moments de la vie d’Aaron Cross. Et très vite, ces flashbacks deviennent les points les plus intéressants du film. Ils nous permettent de mieux cerner le personnage et d’en apprendre plus sur son passé. Malheureusement, ce ne sont que des flashbacks et ne durent jamais bien longtemps, c’est à nous après de relier les morceaux pour comprendre comment on est passé d’un point à l’autre. Tout compte fait, ce n’est pas tant de la déception qu’on ressent, mais plutôt un sentiment de frustation : la fin arrive trop vite, on veut savoir d’où il vient, qui était June Monroe, pourquoi il a accepté d’entrer dans le programme, pourquoi il est allé tout seul en Alaska… On en veut plus !

Pour résumer, c’est simple : si suite il y a, on veut moins de chasse à l’homme et plus d’Aaron Cross, point.

 

[Interlude musical] Sail – Awolnation

Je reviens, petit à petit, et avec de nouvelles idées en tête. Mais en attendant, un peu de musique.

Il ne s’est pas passé un jour au Portugal sans que je n’entende cette chanson à la radio. Je ne sais pas si le groupe est connu par ici (la vidéo date de février 2011 et pourtant, ce n’est que maintenant que je découvre)(mieux vaut tard que jamais certes, mais tout de même !)(heureusement que la radio portugaise est là pour m’aider à refaire ma culture) mais une chose est sûre, leur musique ne laisse pas indifférent.

 

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[Interlude musical] Umbrella – The Baseballs

C’est fou comme quand on est en vacances, on a encore moins de temps/de motivation pour faire les choses… Je vous dis pas le nombre de billets qui attendent que je les termine (en vrac : sur City Hunter, sur Kaleb de Myra Eljundir, sur The Crimson Petal and the White, sur des mangas…) mais je n’arrive tout simplement pas à m’y mettre… Ca viendra. Un jour. Mais pas demain, parce que demain je vais à OXFORD !! J’ai plein de choses à voir, à faire, à manger…

En attendant, je vous laisse avec ma découverte d’hier soir (merci Pandat adoré) : The Baseballs !

Et The Baseballs c’est quoi ? Un groupe de trois allemands spécialisé dans les reprises version “Rockabilly” ! Autrement dit : ils prennent des chansons hyper connues et en font un “Back to the Fifties” !!!!

Et ça marche nickel. Je suis FAN !

Ils ont fait pas mal de reprises déjà, mais je vous en mets une seule, plutôt d’actualité…


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Bon, en fait, je ne résiste pas à l’envie de vous en mettre une autre !

*Dancers Among Us* par Jordan Matter

Je ne sais pas danser. Mais alors vraiment pas ! Pourtant, j’adore la danse – les danseurs me fascinent depuis toujours. Là où moi je m’évade du monde réel via les livres, eux, ils s’évadent à travers la danse. Ils deviennent quelqu’un d’autre, ils sont dans leur monde et ils sont capables de telles prouesses physiques et créatives – je les admire.

L’autre jour, en cherchant des illustrations pour une nouvelle bannière de blog, je suis tombée sur une série de photos de Jordan Matter. Moins de 10 minutes plus tard, j’avais trouvé l’inspiration et ajouté son livre à mon panier Amazon.

Pourquoi ? Parce que ces photos sont parfaites ! Le concept : photographier des danseurs professionnels (et pas que) exécutant des figures au milieu de la “populace. L’idée lui est venue en 2009, après avoir regardé son fils jouer avec son bus en plastique et avoir assisté à une réprésentation de la Paul Taylor Dance Company(tout est dans son “statement“)

Le nom : Dancers Among Us – tout est dit. La série aurait tout aussi bien pu s’intituler “Dancing Through Life”, parce que c’est tout à fait ça : des gens qui dansent leur vie.

C’est beau – tellement beau que j’ai envie de faire agrandir toutes les photos et de décorer mes murs avec !

Petite sélection (réalisée sans trucages) !

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Et celle que je trouve la plus belle – sans pouvoir expliquer pourquoi.

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Et plein d’autres sur le site !

 

Café givré – Suzanne Selfors

Titre : Café Givré
Titre VO : Coffehouse Angel
Auteur : Suzanne Selfors
Editeur : Flammarion (Tribal)

Café Givré

4ème de couverture : “Vous croyez aux signes ? La foudre qui frappe une voiture dont vous sortez à l’instantt, un chat noir qui traverse votre chemin… Vous voyez ce que je veux dire ? Le hasard, peut-être. Moi, je n’y ai jamais cru, à ce genre de trucs. Avant de le rencontrer, lui” Chez Anna est un petit café où le temps s’est arrêté. Katrina y vit paisiblement avec sa grand-mère. Jusqu’au jour où la magie et la poésie s’immiscent dans sa vie.

L’histoire se passe à Nordby, un village scandinavien purement fictif, mais librement inspiré de la vraie ville de Poulsbo (Washington). On y suit Katrina, 16 ans, lycéenne sans talent si ce n’est servir les clients du café de sa grand-mère Anna et faire la conversation aux plus agés. Elle n’a peut-être pas de talent, mais une grande qualité : sa gentilesse. Aussi, lorsqu’un matin avant l’ouverture du café elle voit un jeune homme recroquevillé contre la porte, elle n’hésite pas à lui offrir une boisson chaude et des douceurs – et ce, même si ce type l’effraye un peu… Qu’il soit un psychopathe ou un simple sans domicile, il fait froid dehors, tout le monde devrait avoir droit à un café.

Elle découvrira le lendemain que ce jeune homme n’était ni un psychopathe, ni un sans domicile, juste… un ange. Un messager pour être précise – plus Hermès qu’ange en fin de compte. Malcolm (c’est le nom de l’ange), pour la remercier de sa gentilesse, lui offre ce qu’elle désire le plus au monde. Richesse, célébrité… tout ce qu’elle veut !

Sauf que Katrina est une jeune fille intelligente et réaliste, et elle sait très bien que les grains de cafés enrobés de chocolat ne l’aideront pas à remettre à flots le café de sa grand-mère qui fait de moins en moins de recettes depuis l’ouverture du Java Heaven et ses cafés bios (?) et que le chocolat ne l’aidera pas à réaliser ses rêves.

Mais d’ailleurs, quels sont ses rêves ? Voilà un peu la trame principale du roman : Katrina et ses reflexions sur l’avenir. Vous saviez vous, ce que vous vouliez faire de votre vie à la fin du lycée ? Non ? Moi non plus (encore maintenant je n’ai aucune certitude !). Ses meilleurs amis ont leur avenir tracé : Vincent sera nageur professionnel et Elisabeth vivra de ses nombreux talents artistiques. Mais Katrina, pour quoi est-elle faite ? Cette question, on se l’est tous posée, et c’est ce qui rend ce roman si sympathique : on peut facilement s’identifier à Katrina – qu’on ait 17 ans ou 23 ans.

L’arrivée de ce messager en kilt (oui, Malcolm porte un kilt) va bouleverser la petite vie (pas si) tranquille de Nordby – pour le meilleur et pour le pire. Certains habitants voient le passé les rattraper, d’autres voient l’avenir se dérouler devant leurs yeux, il y a des accidents de voiture, un rat géant, des amitiés brisées, des amours contrariés, des rêves réalisés…

La première chose qui me vient à l’esprit pour décrire le roman est “tout doux”. Il se dégage pendant tout le roman un sentiment de “douceur “et de plénitude, avec ce cadre chaleureux (le café donne envie d’y passer ses journées, la ville d’y vivre) et ses personnages vraiment touchants (j’ai énormément d’affection pour Malcolm, l’ange-messager qui se balade en kilt et croule – littéralement – sous de lourdes responsabilités).

Café Givré de Suzanne Selfors est une petite merveille de roman, où se mêlent café, messagers, pardon, recherche de soi, espoir, amitié et amour bien sûr. En résumé, voilà un Café Givré tout à fait délicieux et que je recommande vivement de goûter !